Série de romans de lecture facile relatant les aventures de Sofia, une amoureuse des animaux, et de son ami Léo, un garçon féru de mystères qui n'hésite pas à sortir sa caméra et à filmer tout ce qu'il trouve étrange ou digne d'intérêt. Leurs passions les conduisent à s'allier à Mme Thérèse, une voisine et vétérinaire retraitée, afin de créer le Refuge chez Angelo, où ils s'affairent à soigner les animaux blessés du quartier. Dans cet opus: au premier jour des vacances d'été, les deux enfants se lancent dans un grand projet: transformer le terrain vague du quartier en parc à chiens où les toutous pourront courir en toute liberté. La pétition signée par de nombreux citoyens convainc la mairie de donner son accord et le site voit le jour. Mais, bientôt, de nombreux visiteurs animaliers du parc des Chiens chouettes tombent malades et la vétérinaire comprend qu'ils ont tous englouti du poison. Un citoyen mécontent serait-il derrière ce crime? Les enfants ouvrent l'enquête... [SDM]

Ce titre s'inscrit dans une collection de "romans pleins d'action et d'humour adaptés aux jeunes de 8 à 12 ans vivant des défis d'apprentissage de la lecture comme la dyslexie, la dysorthographie ou le trouble développemental du langage (TDL)" (cf. quatrième de couverture). Pour sa réalisation, l'auteure et l'illustratrice ont été conseillées par l'équipe de professionnels multidisciplinaires de la Haute Voltige. Le texte, constitué de phrases simples, courtes et marquées par les répétitions, est rédigé dans une police généreuse et un interlignage aéré facilitant la tâche aux lecteurs. Des jeux typographiques et d'amusantes illustrations de synthèse naïves, croquées d'un trait rebondi, dynamisent le récit en renforçant son ambiance bon enfant. L'ensemble est peu crédible et adopte un ton parfois légèrement infantilisant (ex. "Sofia doit vite se sauver avant que le méchant monsieur l'attrape!" (p. 177), sans compter que la chute est plutôt déstabilisante, puisque l'empoisonneur, un jeune garçon que les enfants ont contribué à faire arrêter, avoue qu'il ne sait pas s'occuper de son chien, mais qu'il ne savait pas que ses "biscuits empoisonnés allaient rendre les autres chiens aussi malades" (p.245). Biscuits qu'il avait disséminés dans le parc pour que son chien asocial puisse y courir seul. Le dénouement a toutefois le mérite de rappeler que, bien souvent, les chiens qui sont méchants le sont parce que leurs maîtres leur ont appris à l'être. [SDM]